« Maintenant tu es une femme, il te faut des tatouages ». C’est la phrase qu’a eu pour toute justification la grand-mère de Sirine avant qu’on ne lui fasse couler sur le front piqué à l’aiguille d’une figue de barbarie une coloration noirâtre. C’était dans un village en Algérie, il y a plus de soixante ans. Deux générations plus tard, à Marseille, Sirine a aussi fait couler l’encre sur son corps. Le tatouage d’abord subi puis choisi atteste de l’histoire de cette famille kabyle d’origine algérienne.
« C’est toujours plus intéressant d’entrer dans une sujet par le récit d’une personne en particulier. Notre vie peut paraitre banale, mais elle est un tremplin pour aborder des sujets qu’on ne traiterait pas par ailleurs. » Sirine